> L’église Saint-Pierre et Saint-Paul :

L’origine reste incertaine puisque les divers constructions ou reconstructions ont des dates qui s’étendent du XIIè au XVIè et même au XIXè siècle.
Placée sous le vocable et la protection de Saint-Pierre, l’église conserve une statue de l’apôtre. Elle serait probablement du XIIè ou XIIIè siècle.

> Le manoir du Verger :

Les façades et toitures ont été inscrites en 1980.

> De nombreuses croix :

  • Le calvaire de l’église : croix toitée du XVè avec figuration de la Vierge Mère, du Christ ainsi que de figurines, placées sur le pan coupé.
  • La croix du Verger : croix à double traverse (XVè).
  • La croix de la Maladrie ( XVIè) : située certainement près d’une maladrerie.
  • La croix du bourg : dont l’origine remonterait au moyen-âge.
  • Ainsi que de nombreuses croix de carrefour.

> Restauration de 3 croix

> La croix des Mariats : Haut moyen âge avant le XVème siècle-son nom évoque l’emplacement d’un cimetière ainsi que la présence de bubons sculptés.

> La croix du pont Auger : Haut moyen âge, avant le XVème siècle déplacée lors des travaux de la D766, elle a retrouvé sa place initiale de l’autre côté de la route, néanmoins sans le soubassement d’origine.

> La croix de la Barbotais : remplacement avec une croix de cimetière de la croix en bois récemment sortie des broussailles

> Centenaire du monument aux morts

1922 est l’année de la touche finale donnée au monument aux morts, érigé dès avril 1921 au centre de la place de la mairie, en y ajoutant 4 obus désamorcés de 270 mm et 2 mortiers allemands largement distribués par les services de l’Armée, aux communes qui en faisaient la demande. Ils furent déposés plus tard, rongés par la rouille

Certains d’entre nous ont en mémoire le témoignage des plus anciens concernant entre autres anecdotes, l’épilogue douloureux de son inauguration : une souscription avait été nécessaire en plus du budget communal pour couvrir la totalité des dépenses. 

La liste des plus généreux donateurs ayant été gravée sur le monument, dans la nuit de l’inauguration, un anonyme ajouta au goudron « et M… pour les autres » au nom des souscripteurs plus modestes et parents eux aussi de valeureux soldats Morts pour La France. 

Pour récupérer l’entier usage de la place, il fut déplacé en juin 1939 sur le « placis Bellan », l’emplacement actuel.  
Source : Bernard LEMARIÉ « Caulnes, mon pays » éditions La Plomée

> Caulnes fait son cinéma

Vous étiez sans doute nombreux à regarder la série « Diane de Poitiers » les 07 et 14 novembre 2022 sur France 2 réalisée par Josée DAYAN : Mathieu ORY, concitoyen illustre de Caulnes y a une large place. Diane de Poitiers (Isabelle ADJANI) pour se défendre de l’accusation de sorcellerie répandue par sa rivale auprès de François 1er, va défendre sa cause devant le Grand Inquisiteur, Mathieu ORY, incarné par J F BALMER

Mathieu ORY, né à Caulnes* en 1492 (voire 1487, les historiens ne s’accordent pas tous, non plus sur son lieu de naissance) – mort à Paris en 1557. Il entre chez les Dominicains à Dinan vers 1500. Brillant, il est nommé Grand Inquisiteur de France par le Pape Clément II auprès de François 1er et Henri II vers 1539. En 2012, les bénévoles de Kaonia, avec la troupe des Souliers à Bascule, ont effectué des recherches restituées sous forme de lecture-performance à l’église de Caulnes en découvrant un de ses écrits, l’Alexipharmacon, ouvrage de conseils spirituels, remède aux hérétiques. 

Si Mathieu ORY a eu « un rôle prédominant dans la condamnation pour hérésie et le supplice d’Etienne DOLLET, imprimeur à Lyon », « il demeure aux yeux des historiens un modéré dans ses jugements et son action » notamment en s’affichant ardent défenseur d’Ignace de Loyola, fondateur de l’ordre des Jésuites.

> Bibliographie :

Caulnes, mon pays : de Bernard LEMARIE.
Conseiller Général de 1945 à 1988, Maire de Caulnes de 1947 à 1983 et sénateur de 1959 à 1989.

Caulnes Pays de Rance et son canton : de Michel LOUESSARD.
Né à Caulnes dans une famille enracinée dans ce pays depuis plusieurs générations.
Historien de la commune, il est l’auteur des pages de l’histoire locale qui paraissent dans le bulletin communal semestriel.

> Personnalités marquantes de Caulnes :

Mathieu ORY :
La plupart des historiens sont très partagés sur la date et le lieu de naissance de Mathieu ORY, pénitencier du Pape, décédé le 12 juin 1557 (?).
Mathieu ORY a effectué ses études à Dinan. Inquisiteur dominicain et pénitencier du Pape en 1538, il fut institué Grand Inquisiteur de France par Clément II.
Il eût un rôle prédominant dans la condamnation et le supplice d’Etienne DOLET (imprimeur et humaniste français, brûlé pour ses opinions hérétiques). Mais il prît la défense d’Ignace de LOYOLA, fondateur de la compagnie de Jésus ; groupe qui se mit au service du Pape et devint un ordre : les Jésuites.
Mathieu ORY est l’auteur d’un guide de méditation : Exercices spirituels.

Docteur Victor BARBE
(Caulnes, 7 novembre 1824 – Dinan, 7 février 1902) :
Grâce à son énergie, les fouilles des substructures d’habitations gallo-romaines découvertes en 1862, ont pu être poursuivies jusqu’en 1866. Il procéda à un rassemblement des vestiges mis à jour et dressa un inventaire des médailles découvertes.
Docteur en médecine, directeur de l’hôpital de Léhon, Conseiller municipal de Dinan de 1870 à 1902 et Conseiller général du canton de 1867 à 1889.
Chevalier de la Légion d’Honneur.
Il est inhumé au cimetière de Caulnes.

– Ludovic JAN :
Né à Ploërmel le 17 mai 1864, il devint élève de l’école communale à l’âge de cinq ans puis entra au petit séminaire de Ploërmel à l’âge de dix ans. A partir de la troisième, le style de ses compositions françaises étonnèrent ses professeurs.

D’abord stagiaire en pharmacie puis étudiant à la faculté de Rennes , il abandonne ses études et devient commis greffier à Rennes. Peu assidu à son travail, il s’installe à Caulnes fin 1890 au 20 de la rue de Dinan. Son premier volume de poésies est édité la même année. Estimé de Leconte de l’Isle, de François Coppée, de José-Maria de Hérédia et d’Anatole Le Braz il délaisse sa charge de greffier.

Un second volume de poésies : « Les Rêves », paraît en 1893. Il part souvent méditer au bois de Couëllan mais sa santé décline et il meurt le 4 octobre 1894. Il est inhumé au cimetière de Caulnes.
– Un troisième volume de poésies est édité après sa mort.